Quelle soirée! Le nom-
breux public du Tennis
Club du parc de Louvain-
la-Neuve ne savait plus où don-
ner de la tête, des yeux, de la
voix, du coeur. Eux qui étaient
venus pour voir Sttellla, avaient
devant non seulement le très
attendu Jean-Luc Fonck, mais
également Benoît Poelvoorde,
Noël godin, alias l'entarteur, et
toute une pléiade d'amis que
Mimi, son ex-partenaire, avait
rassemblés pour l'anniversaire
de l'"apache". Le champagne
coule à flots, tout le monde
chante, tout le monde danse,
c'est vraiment le fête à Jean-Luc.
A ce moment, il était déjà près
de minuit, et on n'avait pas fini
d'en entendre, les rappels se suc-
cédant aux rappels.
Mais commençons par le com-
mencement de cette folle soirée.
A 20h30, l'écran au fond de la
scène s'illumine et fait apparaître
en grand Stella ...Artois. Le aah!
de contentement du public est
suivi de sifflets alors qu'apparaît
Ignatus. "Désolé!" lance-t-il un
peu gêné. La partie était loin
d'être gagnée d'avance pour sa
pop française minimaliste à la
Dominique A. Ignatus ne s'en
est malgré tout pas mal sorti,
s'attirant les faveurs du public en
présentant ses musiciens : son
pouce à la basse, son majeur aux
claviers, et son pouce à la voix,
démonstration à l'appui.
Mais pour vraiment commencer
la fête à jean-Luc, quel meilleu-
re première partie pouvait-on
trouver que les Gauff'au Suc, que
le grand public a découvert aux
francofolies, et qui ont récidivé
cette année au cours de ce qui
fut pour beaucoup une des
toutes meilleures "fêtes" de Spa
...avec celle de Sttellla. |
A coup de reggae et de rock
déjantés, les gauff' chauffent la
salle en distillant leurs textes
absurdes avec un accent bien de
chez nous.
Perruque sur la tête, fausse
dents en bouche et sourire niais
en plein milieu de la figure, c'est
clair, ces gars-là ne se prennent
pas au sérieux. Pourtant, la seule
différence entre leur blues et
celui de Gary Moore, par
exemple, c'est que le leur ne s'in-
titule pas "I still got the blues",
mais ..."Les courses à Cora". Ce
qui n'empêche pas une tech-
nique impeccable : lorsqu'ils
parodient ZZTop, on n'a pas
besoin de voir leur "chorégra-
phie" pour reconnaître le riff
caractéristique des vieux barbus.
Le public, dont beaucoup
n'avaient pourtant jamais enten-
du le groupe, est conquis : il com-
mence à bouger, crier et frapper
des mains. "Cette année, on va en
vacance en Espagne? Devinez
où? Non, pas à Torremolinos,
nous, c'est à Salou", Le public
apprécie tellement qu'il en rede-
mande, ce qui permet aux Gauff'
de lui présenter en rappel une
désopilante parodie de "boyzz
band", chantant "Tu es belle, car
tu es jolie".
Les Liégeois laissent ensuite la
place à la star de la soirée, non
sans entonner un vibrant
'"Joyeux anniversaire, Jean-Luc"
avec le public. S'il voulait oublier
qu'il avait un an de plus ce soir-
là, c'était râpé pour le chanteur
de Sttellla : le public n'a cessé de
lui rappeler, quasiment entre
chaque chanson. Et à 22h20, dès
qu'il prend la parole depuis les
coulisses, qu'est-ce qui l'ac-
cueille? Des applaudissement?
Mais non, "Joyeux anni..." (air
connu. |